Parcoursup, mon amour : comment briller avec trois alumni et un billet d’avion ?

C’est la saison des amours. L’amour des parents pour les brochures glacées. L’amour des étudiants pour le storytelling bien huilé. Et surtout, l’amour des écoles d’enseignement supérieur pour… Parcoursup.


Dans cette période cruciale, certaines écoles modestes, dont la réputation n’a jamais vraiment quitté la départementale, se métamorphosent en véritables agences de communication. Leur arme secrète ? Un cocktail de LinkedIn, de PowerPoint et de storytelling de compétition.


Le principe est simple : identifier les 2 ou 3 anciens élèves les plus photogéniques ayant décroché un poste vaguement international, leur offrir une interview filmée façon “Inside Elon Musk”, et hop ! On les présente comme la norme. Peu importe si les 132 autres de la promo bossent encore chez Pôle Emploi ou vendent des assurances par téléphone — chut, pas de vague !


Et si cela ne suffit pas, on sort la grosse artillerie : la learning expédition. Un billet d’avion, un selfie devant le MIT, et c’est plié : “Nos étudiants plongent dans l’innovation mondiale !” C’est beau, c’est frais, c’est vendeur. Et tant pis si le MIT ne savait même pas qu’ils venaient…


Ajoutez à cela une touche de greenwashing (“Nos formations éco-conscientes”), une pincée de tech sauce IA (“Avec ChatGPT dès la première année !”), et une vidéo drone sur une cour vide un samedi, et vous obtenez un établissement prêt à séduire l’algorithme de Parcoursup… et les familles les plus crédules.


La vérité ? Elle est ailleurs. Elle est dans la qualité réelle de l’encadrement, la cohérence des parcours, l’implication des profs, et l’honnêteté du discours. Mais chut… Ce n’est pas très bon pour le marketing.