Dans le grand théâtre de l’entreprise moderne, il existe un rôle dont le nom seul évoque les tambours de la transformation : le Change Manager. Aussi insaisissable que le sens profond d’un séminaire en open-space, il est celui qu’on appelle quand il faut « faire bouger les lignes » — surtout sur PowerPoint.
🔁 Son super-pouvoir ? Transformer une simple réorganisation en roadmap stratégique à impact transverse, saupoudrer de « conduite du changement » chaque décision déjà prise en haut lieu… et surtout, faire semblant d’inclure les équipes avec de fausses boîtes à idées.
🎭 Son quotidien ?
- Lancer des ateliers participatifs où personne n’ose vraiment parler.
- Répéter que « le changement, c’est une opportunité » pendant que tout le monde regarde les offres sur LinkedIn.
- Produire des slides multicolores où des flèches dansent autour de mots comme agilité, adhésion, et parcours collaborateur.
🧠 Sa vision ?
Le monde d’hier est dépassé. Le monde de demain est incertain. Donc en attendant, on fait des groupes de travail. Si possible en visio, avec une matrice d’implication et des post-it virtuels qu’on nira jamais relire.
📦 Et ses livrables ?
Un plan d’accompagnement, une courbe de deuil copiée-collée de Kubler-Ross, et l’inévitable newsletter interne qui explique à tous que « ça va très bien se passer ».
En résumé, le Change Manager est l’illusionniste du XXIe siècle. Il ne change rien, mais il le fait avec méthode.
