The future of work, disent-ils.
C’est simple : il n’y aura plus de bureau, plus d’horaires fixes, plus de hiérarchie…
Juste vous, votre ordinateur, et un algorithme RH basé à Kuala Lumpur qui vous explique, en emojis, que votre contrat est “suspendu pour cause de baisse d’engagement perçu”.
Le bureau du futur, ce sera la cuisine.
Votre collègue de droite, ce sera le grille-pain.
Et la réunion d’équipe ? Une suite de GIFs postés sur Slack à 23h42 avec la mention “just a quick sync”.
On ne parlera plus de congés, mais de “période d’auto-régénération non productive”.
Et la formation continue sera remplacée par des vidéos TikTok de 17 secondes sur le management bienveillant.
Les managers du futur ? Des influenceurs LinkedIn, certifiés IA, qui animeront des “rituels d’équipe” en hologramme depuis leur résidence secondaire sur le métavers.
Quant aux salariés ? Ils seront tous “Chief Something Officer” :
Chief Happiness Officer de leur propre solitude,
Chief Agility Officer de leur triple casquette RH-Tech-Cantine,
ou Chief Sustainability Officer de leur imprimante non branchée.
Les pauses café ? Remplacées par des “moments de gratitude asynchrone”.
Les entretiens annuels ? Par des “feedbacks fluides et flottants”, délivrés automatiquement par chatbot.
Et surtout, plus personne ne sera salarié.
Tout le monde sera “entrepreneur de sa mission”, libre de choisir entre deux contrats précaires ou un burn-out à durée illimitée.
Le futur du travail, ce sera donc ça :
pas vraiment du travail, pas vraiment du futur.
Mais toujours un tableau de bord pour mesurer la météo émotionnelle de votre semaine.
Et si vous avez encore un doute, souvenez-vous :
le travail de demain, c’est vous.
Fatigué, connecté, évalué.
