Et si la formation de demain n’était ni une salle de classe, ni un simple e-learning, mais un véritable levier d’agilité humaine, piloté par les enjeux économiques, les technologies émergentes… et les aspirations individuelles ?
À l’horizon 2035, se former ne sera plus une option.
Ce sera une condition de survie professionnelle.
🧠 1. L’ère de la formation “augmentée”
L’IA générative, les environnements immersifs et l’analyse prédictive transforment la pédagogie.
Place à une formation :
- Ultra-personnalisée, grâce à des parcours adaptatifs qui évoluent en temps réel selon les besoins et les performances.
- Contextualisée, intégrée dans le quotidien via la réalité augmentée ou la simulation métier.
- Automatisée, avec des coachs virtuels, des bilans de compétences dopés à la data, et des feedbacks en continu.
Se former ne se fera plus en dehors du travail, mais dans le flux du travail.
🧩 2. La montée en puissance des compétences transversales
Dans un monde mouvant, la technique se périme vite.
Mais la capacité à apprendre, collaborer, décider, résister au stress… devient centrale.
La formation de demain développera donc :
- L’auto-apprentissage structuré (learning to learn),
- L’intelligence relationnelle et émotionnelle,
- La pensée critique et la prise de décision éthique,
- La capacité à travailler dans des organisations hybrides, éclatées, décentralisées.
🏛 3. Les organismes de formation deviennent des opérateurs de transformation
L’enjeu ne sera plus de “transmettre un savoir”, mais de transformer une organisation par les compétences.
Demain, les organismes de formation devront :
- Co-concevoir des parcours intégrés au business model,
- Démontrer l’impact mesurable de leurs actions,
- Proposer du conseil stratégique RH autant que de la pédagogie,
- Et piloter des logiques de résultat, pas uniquement d’inputs.
🔁 4. Un modèle continu, dynamique, évolutif
Exit le “1 diplôme = 1 carrière”.
Bienvenue dans l’employabilité permanente.
Les entreprises devront penser des écosystèmes apprenants, fluides et collaboratifs, capables d’absorber les ruptures :
→ technologiques, écologiques, démographiques.
Et les individus suivront des parcours modulaires et reconfigurables à l’infini, à travers badges, certifications, portfolios de compétences et IA d’orientation continue.
🌐 5. Une nouvelle géopolitique du savoir
Les géants de la tech, les plateformes éducatives mondiales, les universités hybrides privées seront des acteurs dominants de la formation mondiale.
Mais une tension forte émergera :
- Entre industrialisation et humanisation de la formation.
- Entre inclusion et ultra-compétition.
- Entre algorithmes et libre-arbitre.
La formation de demain ne sera pas neutre. Elle sera politique, éthique, stratégique.
🧭 En conclusion : former, ce ne sera plus
préparer à un métier
…
… ce sera accompagner des trajectoires de vie professionnelles multiples, dans un monde incertain.
Et cela nécessitera des ingénieurs pédagogiques-architectes de l’avenir, des formateurs-coachs-explorateurs, des DRH visionnaires…
… et des apprenants émancipés, capables de rester maîtres de leur boussole.
