Dans les discours, la formation professionnelle est un levier d’inclusion.
Dans les faits, les personnes en situation de handicap y restent sous-représentées, mal orientées ou mal accompagnées.
Et pourtant, tout le monde s’accorde :
➡️ Se former, c’est accéder à l’emploi.
➡️ C’est s’adapter aux mutations du marché.
➡️ C’est garder sa dignité professionnelle.
Mais alors… pourquoi l’égalité des chances s’arrête-t-elle si souvent au seuil des organismes de formation ?
🚧 Des freins multiples, souvent ignorés
- Accessibilité physique : trop de centres de formation restent inadaptés aux handicaps moteurs ou sensoriels.
- Accessibilité pédagogique : supports inadaptés, rythme trop rapide, absence d’adaptation aux troubles cognitifs.
- Manque d’accompagnement : la référente handicap ? Présente sur le papier, mais souvent sans moyens ni formation spécifique.
- Orientations stéréotypées : les bénéficiaires sont encore trop souvent dirigés vers les “filières refuge” : agent d’entretien, manutention, secrétariat, sans lien avec leurs projets ou talents.
🤝 Des efforts… mais trop souvent cosmétiques
Oui, des chartes sont signées.
Oui, des mentions “accueille tout public” sont ajoutées sur les catalogues.
Mais combien d’organismes ont formé leurs formateurs aux handicaps invisibles ?
Combien ont réellement repensé leurs modalités d’évaluation ?
Combien consultent les personnes concernées pour adapter leurs pratiques ?
Très peu.
Car l’inclusion, ce n’est pas un sticker, c’est une transformation.
🧩 Ce qu’on attend vraiment de la formation inclusive
- Que l’on parte des besoins réels, pas des contraintes administratives.
- Que l’on forme les formateurs, pas seulement les référents.
- Que les outils, supports, plateformes, soient pensés avec un design universel.
- Et surtout : que l’on fasse confiance aux potentiels, plutôt qu’aux préjugés.
🎯 L’enjeu : former pour émanciper, pas pour occuper
Former une personne en situation de handicap ne devrait jamais être une formalité,
ni un passage obligé pour justifier une orientation vers un ESAT.
C’est un droit.
Et c’est une dette collective vis-à-vis de ceux que le système a trop souvent mis à l’écart.
Si l’on veut une société inclusive, il faut des formations inclusives.
Pas seulement accessibles. Engageantes. Exigeantes. Et respectueuses.
