Directeur du Développement : le titre prestigieux d’un prisonnier stratégique

Il porte un costume bien coupé, une ambition aiguisée, un titre flatteur :

Directeur du Développement.

Mais dans la réalité de l’entreprise, il développe… surtout de la frustration.


🎯 Il devait explorer de nouveaux marchés, créer des partenariats audacieux, faire décoller l’activité.

🛑 Il passe ses journées à valider des bons de commande, répondre à des réunions sans objet et faire des tableaux Excel qu’il n’a jamais demandé.





🔒 Mission : innover… sous contrôle parental



Sa fiche de poste disait :


“Repousser les limites, sortir des sentiers battus, penser out of the box.”


Mais l’entreprise, elle, préfère :


  • Des limites bien nettes,
  • Des sentiers soigneusement balisés,
  • Et une boîte… verrouillée à double tour.



Il propose une idée ?


“Bonne idée, mais pas dans le scope.”

Il tente un partenariat ?

“As-tu validé avec le comité des comités ?”

Il évoque un budget ?

Regard inquiet du DAF et silence radio pendant 3 mois.





🤝 Il dirige des projets… que personne ne veut voir aboutir



Il est convié à toutes les réunions stratégiques.

Mais à chaque fois qu’il parle, quelqu’un répond :


“Ce n’est pas le bon moment.”


Et quand (par miracle) un projet commence à décoller,

il est immédiatement repris en main par la direction générale :


“Bravo pour l’idée. Maintenant laisse faire les gens sérieux.”





🧩 Le paradoxe du développement empêché



Il doit :


  • Proposer sans déranger,
  • Innover sans déstabiliser,
  • Accélérer sans trop bouger.



Bref : il est payé pour ouvrir des portes… dans un couloir sans poignées.


Son KPI réel ?


Nombre d’idées éteintes avant maturité.





🎯 Conclusion : le développement, oui… mais à condition qu’il ne change rien



Le Directeur du Développement n’est pas là pour développer.

Il est là pour donner l’illusion qu’on y pense.


Et dans beaucoup d’entreprises, c’est déjà un luxe dangereux.