On célèbre l’entrepreneur. On admire sa liberté, son audace, son énergie.
Mais dans l’ombre des startups en vogue, une autre figure avance : l’intrapreneur, cet entrepreneur de l’intérieur, qui ne crée pas sa boîte, mais qui fait bouger celle des autres.
Et si au lieu d’opposer ces deux mondes, on reconnaissait qu’ils partagent le même ADN… mais pas le même terrain de jeu ?
🔥 Le point commun : l’élan de créer
Qu’il agisse depuis un bureau dans un grand groupe ou depuis un coworking au cœur de Bordeaux, l’entrepreneur comme l’intrapreneur ont ce même feu sacré :
- Voir ce qui pourrait exister, mais n’existe pas encore.
- Résoudre des problèmes là où d’autres s’accommodent de la routine.
- Fédérer des énergies, souvent sans autorité formelle.
- Faire avancer des idées dans un terrain flou, risqué, parfois hostile.
Ce qui les distingue, ce n’est pas leur mentalité. C’est leur écosystème.
🏢 L’intrapreneuriat : entreprendre sans quitter l’entreprise
L’intrapreneur n’a pas levé de fonds. Il n’a pas déposé de statuts.
Mais il a lancé une nouvelle offre, développé une appli, transformé une organisation interne… en partant d’une idée, pas d’un budget.
Ce qui lui manque :
- L’autonomie complète.
- La reconnaissance formelle de sa prise de risque.
- Le droit à l’échec sans sanction.
Ce qui lui donne un avantage :
- Un réseau existant.
- Des ressources déjà disponibles.
- Un cadre juridique et une marque.
Mais à une condition : que l’entreprise l’autorise à déranger.
🤝 L’entreprise a-t-elle le courage d’héberger des intrapreneurs ?
Soyons honnêtes : l’intrapreneuriat, ça fait bien dans les rapports RSE.
Mais dans les faits, il dérange. Il fait exploser les silos, remet en question les process, accélère quand les autres freinent.
L’intrapreneuriat n’a rien d’un gadget. C’est une stratégie de transformation de l’intérieur.
Mais pour cela, il faut :
- Des dirigeants qui acceptent d’être challengés.
- Des managers qui ne brident pas leurs meilleurs éléments.
- Un droit d’expérimenter sans passer par cinq niveaux de validation.
🌱 Entreprendre ou intraprendre : faut-il choisir ?
Pas forcément. Certains salariés deviennent entrepreneurs après avoir été bridés en interne. D’autres ont trouvé dans l’intrapreneuriat un terrain d’expression plus sécurisant et plus riche.
L’important n’est pas le statut.
C’est la posture.
Ce qui compte, ce n’est pas d’être entrepreneur ou intrapreneur, mais d’être acteur, pas spectateur.
🎯 Conclusion : Libérer les énergies, quel que soit le cadre
Dans un monde incertain, les entreprises n’ont pas besoin de plus de process.
Elles ont besoin de plus d’initiatives, de gens qui osent, de leaders de terrain qui pensent comme des fondateurs.
Alors la vraie question n’est pas :
« Vais-je entreprendre ou rester salarié ? »
Mais plutôt :
« Où puis-je libérer mon potentiel ? Et avec qui ? »
