L’enseignement supérieur traverse une crise silencieuse.
D’un côté, des établissements qui innovent, se digitalisent, construisent des campus ultramodernes.
De l’autre, des étudiants qui doutent, s’ennuient, décrochent — et qui parfois sortent diplômés sans être armés pour le monde réel.
Et si on arrêtait de se féliciter d’avoir “rempli les salles” pour se demander : à quoi forme-t-on vraiment ?
📉 Le décalage entre les diplômes… et les compétences attendues
Le constat est largement partagé :
- Des cours encore très théoriques.
- Des méthodes pédagogiques héritées du siècle dernier.
- Une employabilité parfois discutable, malgré des diplômes prestigieux.
- Et surtout, des jeunes qui ne savent pas toujours où ils vont… mais y vont quand même, parce que “c’est le chemin.”
Pendant ce temps, le marché évolue plus vite que les maquettes de cours.
🔄 Il ne s’agit pas de jeter le modèle, mais de le bousculer
L’enseignement supérieur n’a pas besoin d’être détruit, mais réaligné :
- Sur les compétences réelles (soft skills, esprit critique, collaboration, créativité).
- Sur les besoins des entreprises, y compris ceux à venir.
- Sur les envies et les valeurs des jeunes, qui veulent apprendre autrement.
Cela suppose d’accepter trois ruptures :
-
Rupture pédagogique :
Fin des cours magistraux à rallonge. Place à l’expérientiel, au tutorat inversé, au travail en mode projet, à l’hybridation numérique. -
Rupture organisationnelle :
Sortir des silos entre écoles, universités, entreprises, et territoires. Construire des écosystèmes d’apprentissage vivants. -
Rupture culturelle :
Redonner envie d’apprendre, pas seulement de réussir. Cultiver la curiosité, l’audace, le droit à l’erreur.
🧩 Et si l’enseignement supérieur devenait un incubateur de talents, pas seulement de savoirs ?
Un diplôme ne garantit plus un emploi.
Mais une expérience d’apprentissage intense, accompagnée, individualisée, peut révéler un potentiel, une vocation, une posture professionnelle.
Les grandes écoles le comprennent. Certaines universités s’y mettent.
Mais trop d’établissements restent focalisés sur :
- Les classements,
- Le taux de remplissage,
- La conformité académique.
Et oublient de former des citoyens capables de penser, de coopérer, d’agir.
🔍 Conclusion : réinventer l’enseignement supérieur, c’est former des esprits libres
L’enseignement supérieur de demain ne sera pas forcément 100% en ligne, ni 100% présentiel.
Il sera mobile, hybride, incarné, intergénérationnel, connecté à la vraie vie.
Il ne s’agira plus d’avoir “un bon parcours”, mais de savoir se construire, se transformer, apprendre tout au long de la vi
Et pour ça, il faudra moins de cours… mais plus de rencontres, de mentorat, de défis,
