Dans un monde où les budgets se contractent, les équipes s’éparpillent et les injonctions se multiplient, un constat s’impose : le management traditionnel ne suffit plus.
Déléguer, contrôler, animer des réunions, donner des objectifs… tout cela reste nécessaire, mais n’est plus suffisant.
Ce qui fait tenir — ou fuir — les équipes aujourd’hui, c’est le sens.
🤔 Pourquoi je fais ce que je fais ?
C’est la question silencieuse que se posent de plus en plus de collaborateurs. Et quand elle reste sans réponse, le désengagement s’installe.
Pas forcément spectaculaire. Mais insidieux :
- On fait ce qu’on nous demande, sans plus.
- On évite les responsabilités.
- On ne s’investit que quand on y trouve un intérêt personnel immédiat.
Ce n’est pas de la paresse, c’est un vide de sens.
💡 Le sens, ce n’est pas une phrase sur un mur
On confond souvent la quête de sens avec une grande déclaration de mission ou une charte RSE bien rédigée.
Mais le sens réel est vécu au quotidien, à travers trois dimensions :
- Le sens de la mission : À quoi sert ce que je fais ?
- Le sens de la direction : Où va l’équipe, où va l’entreprise ?
- Le sens de ma place : Pourquoi moi ? Quelle est ma valeur ajoutée ?
Quand un manager répond à ces trois questions, il active un moteur puissant : la motivation intrinsèque.
🛠 Comment manager par le sens au quotidien ?
Ce n’est pas une grande révolution à orchestrer. C’est une série de micro-actions simples, mais puissantes :
- Expliquer la finalité, pas juste la tâche : “On prépare ce rapport pour aider le client à mieux piloter ses risques”, pas juste “Fais ce PowerPoint.”
- Relier les objectifs individuels aux enjeux collectifs : “Ta réussite contribue à la certification de l’ensemble du service.”
- Valoriser les apports uniques de chacun : “Tu as une approche synthétique qui nous aide à trancher vite.”
- Partager les réussites d’équipe avec transparence : Le sens se nourrit aussi de reconnaissance.
📉 À l’inverse, quand le sens manque…
On peut avoir les meilleurs outils, les plus beaux locaux, un bon salaire… si le cap n’est pas clair, si les décisions semblent absurdes, si l’on ne voit pas à quoi l’on sert, alors la déconnexion guette.
Et les meilleurs talents, eux, partiront. Pas forcément chez un concurrent plus riche. Mais chez un concurrent plus clair.
🧭 En conclusion : Le management du XXIe siècle est un management du pourquoi
Les meilleurs managers ne sont plus ceux qui savent tout… mais ceux qui rendent le travail intelligible, utile, et aligné.
« Le sens est gratuit. Mais son absence coûte très cher. »
Alors, la prochaine fois que tu délègues une tâche, pose-toi une question simple :
Ai-je expliqué le pourquoi, ou seulement le comment ?
